Que s’est-il passe lors de la tentative d’assassinat de Jules Cesar ?
L’après-midi du 15 mars 44 avant J.-C., Gaius Jules César, dictateur de Rome, entre dans la salle de conférence du Sénat où il sera assassiné. Voici le récit du meurtre le plus notoire de l’Antiquité.
La salle du Sénat se trouvait au théâtre de Pompée, qui se trouvait sur le Champ de Mars, l’un des quartiers les plus importants de la Rome antique. Marc Antoine, l’aide de confiance de César, restait en dehors de la conférence. Marc-Antoine, qui était consul à l’époque et donc l’un des hommes les plus influents de Rome après César, avait prévu de se présenter. Mais après avoir quitté le théâtre, lui et César allaient prendre des directions différentes.
C’est là que Gaius Trebonius, un associé de longue date de Marc-Antoine, a attiré le consul à l’écart pour aborder certaines affaires urgentes. Trebonius était un autre des fidèles alliés de César. Depuis la Guerre des Gaules, il avait servi avec César, Marc Antoine et Decimus Brutus. Comme Decimus, il avait perdu ses illusions sur César et avait décidé de rejoindre le complot contre le dictateur. Son but était de créer un fossé entre Marc Antoine et César. Oui, il a réussi.
Un coup mortel attendait César quand il est entré dans la salle de conférence peu après. Cet homme allait bientôt mourir.
Le destinataire prévu
Cassius et les autres membres du complot prévoyaient d’éliminer non seulement César mais aussi Marc Antoine de l’assemblée du sénat. Cassius Dio et Appien affirment tous deux que Marcus Brutus les en a dissuadés. Leur seul objectif était d’assassiner César, le dirigeant. Pour renverser un dictateur et sauver Rome. Pour assassiner celui dont le pouvoir et la position détruisaient les principes de la République. Marc-Antoine était un problème qui pouvait attendre jusqu’à demain. Pour découvrir des objets de l’époque romaine comme un Bijou impérial, visitez le site www.chevaliere-imperiale.com.
Marc-Antoine étant occupé, César entra dans la salle de conférence vide de ce dévoué adjuvant. Il se dirigea immédiatement vers son fauteuil doré, les sénateurs se levant pour accueillir César lorsqu’il entra dans la salle. On estime qu’une centaine de sénateurs étaient présents. Avant le début de la réunion, la plupart des gens ne s’attendaient pas à ce que quelque chose d’inhabituel se produise.
Malheureusement, ce moment était arrivé pour les trente à quatre-vingts sénateurs qui étaient dans le coup. Arrivés en avance, ils ont observé César s’approcher de la salle avec leurs poignards dissimulés dans leurs toges.
L’heure du meurtre approchait
Un sénateur s’est approché de César. Il s’appelait Tillius Cimber. Bien que Cimber ait soutenu César pendant la guerre civile, César et lui s’étaient brouillés. Après que César ait envoyé le frère de Cimber en exil, c’était particulièrement poignant.
Cimber s’est approché de César dès que le dictateur s’est installé dans son fauteuil cossu, dans l’intention d’avoir un moment seul avec lui avant que la réunion ne commence. Face à César, Cimber s’est agenouillé en signe de soumission totale. Au nom de son frère, l’exilé implore la clémence de César. Qu’il revienne d’exil.
César ne voit pas la nécessité immédiate de faire revenir le frère banni de Cimber à ce moment-là. Il rejette l’appel de Cimber, assurant le sénateur qu’il y réfléchira.
Cimber se lève et saisit le dictateur assis par la toge, le surprenant ainsi que plusieurs spectateurs. Cimber s’accrochait au vénérable César. Un homme qui, ces derniers temps, a été qualifié de saint, d’intouchable. Le geste de Cimber était surprenant et irrévérencieux, mais il avait de bonnes raisons. Il faisait partie du complot, et il était entendu que lorsqu’il s’emparerait de la toge de César, soit pour empêcher le dictateur de se lever de sa chaise, soit pour dévoiler son cou, l’assassinat commencerait.
Publius Casca, le premier tueur à gages, s’est avancé. Casca était un autre admirateur de César, comme Cimber, qui a fini par ne plus aimer le chef. Casca se tenait à quelques centimètres du dictateur assis sur sa chaise dorée, mais il était carrément derrière César. Avec l’aide de Cimber, Casca fouille dans sa toge et en sort un poignard qu’il lève pour frapper la gorge de César. S’il attaquait César alors qu’il était assis, il devait attaquer par en dessous.
C’est un coup qu’il n’a pas réussi. Casca a visé l’épaule de César au lieu de son cou et a transpercé son couteau. Casca plaide auprès de son frère, un sénateur qui est aussi impliqué dans la conspiration. Mais César ne reste pas les bras croisés. Il réagit rapidement, sautant sur ses pieds après le coup de poing de Casca.Chaos
La salle de conférence était en plein chaos à ce moment-là. Marcus Brutus a été blessé lorsque Cassius l’a accidentellement touché à la main en visant la tête de César. Les sénateurs qui n’avaient rien à voir avec le projet regardaient avec horreur les autres partir. Les deux sénateurs qui ont essayé d’aider César ont finalement échoué. Ils ont été contraints de quitter leurs maisons peu de temps après.
Le corps de César était criblé de coups de couteau, et sa toge était tachée de son propre sang mortel. Selon Nicolaus, le souverain mourant s’est effondré devant la statue de son ennemi juré Pompée. Là, César a succombé aux plus de vingt coups de couteau qu’il avait reçus.
Bien que Nicolaus termine son récit ici, nos sources ultérieures nous parlent d’un autre développement dans les dernières heures de César. Un élément qui est devenu un aspect bien connu du récit de l’assassinat.
Les dernières pensées
Selon Suétone, juste avant de succomber à ses nombreux coups de couteau, César a aperçu Marcus Brutus. Placé directement dans le camp des conspirateurs. D’après Suétone, lorsque Marcus a levé la main pour frapper, César aurait répondu en grec :
Comment s’appelle cette technologie ?
Le père a demandé : « Toi aussi, mon enfant ? »
C’est en tout cas le récit le plus récent, consigné dans la Vie de César de Suétone. Mais César a-t-il vraiment dit « kai su teknon » ? Ces propos ont laissé une trace indélébile dans l’histoire, servant de base à la célèbre phrase de Shakespeare « Et toi, Brute ? » plus d’un millénaire plus tard.
L’une des citations les plus connues attribuées à Jules César ne comporte aujourd’hui que trois mots latins : « Et tu Brute. » Il convient toutefois de souligner que ces propos exacts ne sont enregistrés comme ayant été prononcés par César dans aucune de nos sources anciennes juste avant sa mort. C’est à Shakespeare que revient le mérite de cette réalisation.
La véritable signification de kai su teknon est même contestée par certains. Plutôt que « toi aussi mon enfant », ils pensent que César maudissait en fait Brutus. Des expressions comme « Je te verrai en enfer » sont courantes. En supposant, bien sûr, que César ait réellement prononcé les mots « kai su teknon ».
Le célèbre « toi aussi, mon enfant » de César a peut-être été inventé après coup, tout comme l’ont été les derniers mots mythiques d’Alexandre le Grand, « au plus fort ». Incorporé par des sources écrivant des décennies plus tard avec l’avantage du recul, ce détail ajoute de la couleur au récit de l’assassinat. Dans le cas des biographes d’Alexandre, cette prévoyance signifiait qu’ils devaient anticiper les guerres des successeurs, turbulentes, chaotiques, « l’ancien jeu des trônes », qui ont suivi sa mort. Le sinistre « au plus fort » en est le résultat. La propagation éventuelle d’une rumeur inventée selon laquelle Marcus Brutus était en fait le fils illégitime de César est ce que les historiens des Ides de mars désignent comme le catalyseur de l’assassinat. C’est pourquoi j’ai dit « toi aussi mon enfant ».
En effet, si César avait vraiment dit quelque chose comme « toi aussi mon enfant », il ne l’aurait sûrement pas dit à Marcus Brutus. Il l’aurait probablement dit à Decimus Brutus. César considérait cet homme comme l’un de ses plus proches confidents. C’est cette personne qui avait persuadé César de se rendre à la réunion ce jour-là, malgré les avertissements. Voir Décimus dans les rangs de ses assassins aurait été pour César un coup de poignard mental dans le dos, parmi les nombreux coups de poignard physiques qu’il avait déjà reçus.
Les conséquences
Ce qui s’est produit ensuite, de façon presque prévisible, c’est un état de désorientation totale. Soudain, César parti, de nouvelles personnes sont devenues des bastions du pouvoir et de l’autorité dans la ville. L’une de ces personnes était Marc Antoine. Tout comme Marcus Aemilius Lepidus, le maître de cavalerie de César. Tout comme Marc Antoine, Lépide était resté fidèle à César jusqu’à la fin.
Marc-Antoine et Lépide tentaient de maintenir la paix tandis que les conspirateurs s’échappaient vers le Capitole et que le peuple réclamait du sang. Au cours des jours suivants, Marc Antoine et Lépide finiront par dîner avec d’autres conspirateurs clés, dont Marcus Brutus et Cassius, afin de résoudre les derniers problèmes.
Mais la paix ne durerait pas éternellement. Cassius, Marcus Brutus et Decimus Brutus allaient bientôt être en désaccord avec Marc Antoine, Lépide et un autre individu. Le fils adoptif et neveu de César, Gaius Octavius, était prêt à entrer dans l’arène politique romaine mortelle. Le jeune César, Octave.
La mort de Jules César n’a pas immédiatement entraîné la restauration de l’ancienne République romaine, contrairement aux aspirations des conspirateurs. Au contraire, elle a donné le coup d’envoi d’un conflit qui a duré plus d’une décennie et a conduit à l’ascension d’Octave, le futur Auguste, et à la création de l’Empire romain. Le risque d’une nouvelle guerre civile était élevé.
Pendant un certain temps, le corps de César est resté là où il était tombé, dans la salle du Sénat. Saturé du sang du dictateur. Mais plus tard, le 15 mars 44 avant J.-C., trois des esclaves de César se sont présentés à la curie. Après avoir placé le corps de César sur une litière, ils ramènent son cadavre à sa résidence. Les funérailles de César auront lieu trois jours plus tard, le 18 mars.